Appartements privés de Laure de Troy ~ d'Orsenac, Duchesse de Souvigny

Un cavalier aux armes de Souvigny galopait sur les routes auvergnates afin de se rendre à la cité de son maître.
Les terres aux environs étaient en proie à la peur mais également à la colère du peuple qui avait perdu une ville, Bourbon.
Souvigny se trouvait entre Bourbon et Moulins et le cavalier avait dû faire un long détour pour éviter les armées berrichonnes qui ne l'auraient sûrement pas laissés passé.
Il avait avec lui une lettre pour l'épouse de son maître, il devait en prendre soin comme la prunelle de ses yeux.
Une fois les portes passées sans résistance des gardes, il descendit rapidement de sa monture, la laissant au premier manant venu et se mit à courir.
Passage obligé devant Jeannot, qui le reconnaît bien et lui indique que la Duchesse se trouve dans ses appartements.
Monte les marches quatre à quatre avant d'arriver devant la porte essouffler.

Le coursier réajuste sa tenue, c'est la duchesse tout de même et frappe à la porte.
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Coursier des Troy !

Le soleil commençait à décliner doucement sur l’Auvergne… Tandis que la guerre et l’emprise faisait rage sur Bourbon… Laure, elle avait prévu bien des choses… Toutes les richesses de Souvigny et de Riom, avaient été mises en convoi et protégées à Chamalières… Dans la logique on s’attaque déjà aux duchés, vicomtés… Baronnies et enfin les seigneuries !!! Enfin c’est logique, on prend l’argent là où il se trouve… Bref tout fut caché, poussant ainsi le restant de la famille encore sur place à se nourrir dans de la simple poterie… Adieu Or, Argent… Etain… Bonjour grés et bois !!! Une vraie ferme… Beaucoup de gens de la maison avaient pris les armes pour défendre le domaine au cas où… Ainsi donc, il n’était pas rare de voir Laure aux fourneaux… La vie de luxe étaient bien lointaine à présent… Quelques robes d’apparats posées sur la couche qu’elle n’occupait guère plus depuis le départ de Lanfeust… En effet épouse et enfants dormaient dorénavant dans la grande salle à manger… Toujours au cas où…

Elle venait de rejoindre sa chambre pour enfiler une robe plus confortable… Elle avait donné l’ordre de rassembler tout bétail encore sur pattes, veaux, vaches, cochons, ovins, volailles… Dans l’enceinte du castel… Alors une robe sans froufrous est plus aisée pour monter n’est-ce pas !

Appartements privés de Laure de Troy ~ d'Orsenac, Duchesse de Souvigny Robe_910

Appartements privés de Laure de Troy ~ d'Orsenac, Duchesse de Souvigny Robe_910

Alors qu’elle s’apprêtait à sortir, on frappa à la porte… La méfiance rythmait les journées du BA… Elle prit donc sa dague et la planqua dans un revers de sa robe… S’approcha et ouvrit furtivement la grande porte… Ah ! ca n’est pas le Poilu mais un membre de la garde ducale ! Hop on range la lame… Mais une inquiétude nait… Un garde de Souvigny… Un parchemin à la main… Est-il arrivé malheur a un de ses hommes ?!

Bonjour ! Si vous venez m’annoncer une tragédie… Faites vite et dites le moi prestement, j'ai encore beaucoup à faire avant la tombée de la nuit... E il me faut encore du courage avant de m'éffondrer !

Il faut dire que ça tomberait bien mal… Si tant est que ça puisse tomber bien hein ! Les yeux qui clignent attendant la délivrance de la bouche du soldat…

Une porte s'ouvre, la duchesse était derrière mais ne semblait guère de bonne humeur ou plutôt sur la défensive, ce qui pouvait aisément s'expliquer.
Le coursier s'inclina devant elle avec toute la révérence dû à son rang de Duchesse de Souvigny.
Il pensait alors à sa mère qui serait sûrement heureuse de le revoir avant qu'il ne reparte sur le front rejoindre le Duc et une possible réponse.

Bonjour votre grâce.
Soyez rassurée, aucun malheur n'est à signaler, j'ai pour vous une lettre du Duc.

Il lui tendit alors et la laissa la décacheter et la lire.
Le coursier attendrait patiemment dans le couloir qu'elle lui fournisse ou non une réponse.

Citation :: A ma très chère et tendre épouse.

Je t'écris ces quelques mots depuis la ville de Chinon, en Touraine, où l'ordre a pris position.
Ici, il y a du monde, beaucoup de monde, plusieurs armées ont élues domicile à l'intérieur des remparts mais également en dehors.
Hier nous avons subit un assaut des forces ponantaises, cela grouillait de bretons, angevins, artésiens et poitevins.
Mais tu n'as pas à t'inquiéter, les armées ennemies ont été repoussées et je n'ai aucune blessure malgré des combats plutôt long.
Arthur va bien également, il ne montre très courageux pour son jeune âge et il t'embrasse.

Mon épouse, tu me manques à un point que tu ne peux imaginer.
Ton sourire, la douceur de tes caresses, la chaleur de tes baisers, il est très dur pour moi d'être si loin de toi.
Notre fille, qui est née il y a peu, j'aimerai tant la serrer dans mes bras, j'aimerai vous serrer tous les deux dans mes bras.
Je rêve toutes les nuits de ton parfum envoûtant, je rêve de te voir à côté de moi dans ces tentes froides.
Chaque journée n'est que souffrance car je suis loin de toi mon amour.

J'espère que tu es bien en sécurité comme j'en avais donné l'ordre et en cas de problème, rejoins Chamalières, voir même Riom qui est plus au Sud.

Avec tout mon amour.

Ton époux, Lanfeust.

Laure esquissa un pâle sourire après la remarque du coursier… Puis entreprit la lecture du pli… Les larmes perlant ses joues… Elle se tourna vers le coursier…

Allez saluer vos proches pendant que je réponds et revenez ensuite récupérer le pli !

L’homme s’exécuta non sans avoir fait un magnifique sourire qui embauma le cœur de la Duchesse…

Prenant place sur son bureau, elle commença la rédaction de sa réponse… Lâchant de temps en temps quelques larmes épaisses sur le vélin…

Citation :: A mon bien aimé époux,

C’est avec joie que je prends connaissance de ta missive… Si je puis te promulguer un conseil… Sois prudent et veille sur notre fils… Ne laisses personne vous transpercer le cœur.

Chaque minute, chaque heure et chaque jour passants… La peur rythme nos journées… La sécurité du domaine est amorcée, tous nos biens les plus précieux sont en route vers Chamalières ou y sont déjà ! Pour tout te dire, plus aucun bijou n’a sa place à Souvigny à l’exception de quelques broutilles sans valeur… Même mon alliance n’a plus sa place à mon doigt… Ordre fut donné de me considérer comme une simple habitante… Une paysanne ! Je dois dire que jouer ainsi m’aurais plu en d’autres circonstances…

N’aies point de crainte… Nous sommes en sécurité encore… Mais pour combien de temps ?!

Bourbon flotte sous le giron du Berry ! Clermont est en ébullition ! Le conseil sans précédente tension !

Même si mon courage me pousse à tenir, je dois dire que j’ai peur… Peur du monde que nous laisserons à nos enfants… A Eloise~Victoire entre autres !

Il est fort à parier que cette guerre va encore durer des mois voire des années avant qu’une issue soit trouvée… Le Royaume vit des heures bien sombres et seule Nebisa pourra nous en sortir...

Tu me manques tellement… Et au fur et à mesure que je rédige ce pli, je sens les larmes naitre… Lanfeust… Je veux tellement te revoir, je prie chaque soir pour qu’Aristote ne fasse pas de moi une veuve ! Encore une fois… Ne laisses personne… Personne… Te faire trépasser… Embrasses notre fils…

Je t’aime tant… et tant encore…

Une fois finie… Elle cacheta de rouge sa missive, puis déposa quelques gouttes d’essence de violette… Dernier vestige de son appartenance à la haute noblesse malgré les apparences…

Les minutes passèrent… Puis enfin l’homme revint…

Tenez… Transmettez ceci à mon époux… Et gagez-le de mon amour sans faille…

Laure quitta furtivement la chambre… Se retrouva dans la cour du château… Scella son cheval… Perchée sur l’étalon, elle contempla cet immense édifice… Non… Elle ne le laissera pas tomber… Elle fit ruer son cheval et partit à grand galop, accompagnée d’une vingtaine de soldats et fermiers pour rattrouper le bétail des plaines vers l’enceinte de la ville… Il fallait se préparer à un siège… Au cas où…

De Chinon à Souvigny, il y en avait du chemin et le cavalier galopait encore et toujours pour entretenir la correspondance entre ses maîtres.
Contrairement à la dernière fois, les choses avaient quelque peu changées, il n'y avait plus d'armées étrangères à l'intérieur du Bourbonnais Auvergne et Bourges, la capitale ennemie était tombée, une fois de plus.
Lors de la précédente guerre, il servait le Duc de Souvigny également et se souvint de la déclaration de guerre et de la prise de Bourges, les berrichons avaient été écrasés.
Une douleur circula depuis sa main jusqu'à son épaule, une vilaine blessure reçue lors du dernier combat qui serait bientôt soignée.
Les portes de la cité et du château de Souvigny firent leur apparition et le jeune cavalier était à nouveau galvanisé.
Remplir sa mission, revoir sa famille...

Une fois à l'intérieur, c'était assez calme, la vie reprenait son cours, les combats s'étant éloignés, beaucoup étaient revenus des autres domaines de ses maîtres.
Arpentant la cour, il pénétra dans le château et se dirigea vers les appartements de la duchesse comme on lui avait indiqué qu'elle s'y trouvait.
Frappant à la porte, il attendit.
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Coursier des Troy !

Les domestiques s'affairaient dans le chambre de la duchesse pendant que celle-ci était absente, les ordres du Duc étaient clairs, il fallait que tout soit en place avant son retour.
Ils installèrent d'abord le mannequin de bois et vérifièrent qu'il tenait bien debout et deux femmes arrivèrent, un colis entre les mains.
Délicatement, elles le déplièrent et petit à petit la roba apparue, des ohhhh se firent entendre mais très vite elles se reprirent. Les femmes déplièrent la robe et vérifièrent que tout était bon avant de la faire glisser doucement sur le mannequin de bois.
Jeannot fit également son entrée avec un second colis qu'il ouvrit et sortit la magnifique ceinture remplies de pierreries qu'il attacha autour de la taille du mannequin.
Il ne restait plus que la coiffe qui fut installée sur le dessus et la lettre du duc accrochée et bien en vue. Tous ressortirent alors et fermèrent la porte.

Citation :: Laure, ma tendre épouse,

Aujourd'hui nous fêtons notre anniversaire de mariage, cet évènement qui a changé nos vies.
Malgré le temps qui passe, mon amour est toujours là pour toi, il n'a pas faiblit et s'est même renforcé.

Tu m'as apporté tout ce dont un homme puisse rêvé et la naissance de notre fille a scellé notre amour par les liens du sang.
J'espère que ce cadeau te fera plaisir même si aucun présent ne sera beau pour toi.

Je t'aime.

Lanfeust

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[Le 21 Juillet… Quelque part dans le jardin de Souvigny]

C’est par une belle matinée, que la Duchesse s’était décidée à prendre l’air, marcher le long des rosiers… Sentir chaque rose du domaine, avait le don de revigorer la dame… Puis elle s’arrêta devant une rose aussi rouge le sang… Aussi parfumée qu’un champ de fleurs… Aussi forte que l’Auvergne ! « La rose Duchesse de Souvigny » Cadeau du maitre jardinier du fief de son époux.

Elle était fière qu’une telle beauté puisse porter ainsi son nom… Ou tout du moins son titre… Elle remonta l’allée pour rejoindre le château, une envie de rentrer… Elle avait pris soin de cueillir un spécimen… La sentant de pas en pas… Dieu qu’elle était belle…

Il commençait à faire bien chaud, aussi elle se décida de changer de tenue, une tenue plus ample, plus fluide… Elle se dirigea dans l’aile des chambres… Ouvrit sa porte et… Stupeur… NONNNNNN

Elle s’avança vers le mannequin de bois… Les yeux ébahis… De voir un tel bijou… Elle caressa l’étoffe d’un revers de main… Elle était si douce au toucher… Si fine… De la soie si belle… Elle prit le petit billet qui eut pour effet de lui décrocher un large rictus… Son époux la surprendrait toujours autant…

Bon ça n’était sans doute pas la tenue légère qu’elle voulait porter mais elle ne pouvait résister… Elle posa la rose sur une commode et commença à enfiler la robe… Heureusement elle portait déjà un bustier ce qui faciliterait bien la tâche…

Elle se dirigea vers la commode de toilette, prit place sur le petit fauteuil de velours… Puis commença à se faire des chignons… Enfin elle passa quelques chaines d’or dans ceux-ci… Quelques poussières de poudre sur les joues… Et les gouttes d’essence de violette derrière les oreilles et sur le coup… Un sourire face au miroir puis elle se leva vers le support de bois dévêtu… Touche finale… Une ceinture scintillante de pierres toutes plus précieuses, les unes que les autres… Une vraie duchesse ! Si ce n’est même princesse !

Elle alla vers la porte et demanda à ce que Charlotte aille chercher son époux… Laquelle s’exécuta… Attendant son époux, elle peaufina sa tenue qui était pour le moins splendide !

Lanfeust savait que cette journée était importante, non seulement pour son épouse mais également pour lui. Un certain 21 juillet, le Duc du Bourbonnais Auvergne et la Dame de Chamalières s'étaient alors dit OUI devant un parterre de nobles, membres de la famille et d'amis en la cathédrale Notre Dame de Paris. ce jour là Lanfeust était devenu le plus heureux des hommes, un mariage d'amour, ce qui était assez rare dans la noblesse mais il ne le regrettait nullement.
Pour l'occasion il avait réfléchit à comment combler son épouse, et la solution fut finalement assez rapide, puisque Laure avait un pêché mignon : les robes ! Elle avait très certainement l'une des plus grandes garde de robe du Bourbonnais Auvergne.

Le rouquin avait donc fait plusieurs ateliers à Paris et était tombé sur la boutique réputée des Doigts d'Or. Là l'une des plus splendides robes qu'il n'avait vu trônait dans la pièce, les joyaux et perles lui donnant un air limite royal, et le prix lui donnant un air...enfin à ce moment là ce fut surtout le Duc qui manqua s'enfuir. La commande fut toutefois passée et une fois la livraison faite dans les temps, il avait chargé les domestiques de tout installer pendant que Laure était sortie.

Quelques temps après, on vint alors le cherche, la duchesse voulait le voir dans ses appartements, ce qui signifiait qu'elle avait vu la robe. Le Duc se dirigea donc vers la suite Chamalières, et toqua à la porte avant d'entrer. Serait ce un ange devant lui ? Non...c'était son épouse mais elle en avait l'apparence. Elle portait la robe qu'il venait de lui offrir et elle lui allait à merveille. Bon faisons style qu'on a rien remarqué.

Mon épouse, que se passe-t-il ?

Enfin le duc avait été trouvé et tandis que Laure faisait valser sa nouvelle robe telle une enfant… Oui comme Héloïse en somme ! Elle savourait la douceur de la soie, frotter contre elle… Le son des pierreries tintelantes… Un plaisir jamais assouvi… Non mais non Laure n’est pas du tout vénal ! Enfin si un peu… Quand même il faut bien l’avouer ! Dans un dernier tourbillon, la porte de la chambre s’ouvrit laissant apparaitre l’auteur de ce plaisir ! Un des plus beaux sourires enflamma le visage de la Duchesse, elle se dirigea aussitôt vers son époux… Lorsqu’il eut terminé de jouer de sa crédulité !

Il se passe que je suis la femme la plus heureuse du Royaume, non seulement j’ai l’époux le plus aimant de France, les enfants les plus beaux… Et me voilà vêtue telle une Reyne ! Je suis tellement fière et honorée d’être ton épouse depuis tant d’années… Jamais au grand Jamais mon amour s’est affaibli… Soit assuré Lanfeust de mon amour éternel !

Laure se hissa sur ses pointes… Oui elle avait oublié de remettre des chausses… Afin de déposer un délicat baiser sur les lèvres de son rouquin de Duc…

Je t’aime tellement Lanfeust… Promets-moi que jamais rien ne pourra nuire à notre union !

Prenant sa main si forte… Elle la déposa sur le ventre qui abritait l’enfant ducal… Faisant des petits mouvements, elle ne le quitta pas des yeux… Le dévorant de seconde en seconde… Du revers de sa main gauche, elle remit en place quelques mèches rebelles derrière son oreille puis caressa sa joue… Puis de la droite, elle porta sa main à ses lèvres et déposa un baiser si doux…

Ad vitae aeternam !

L’azur si pétillant, elle ne veut pas cligner des paupières… Que ce moment dure cent années…

Arrivée d'un corps meurtri dans la suite...

Avec grande précaution, Lanfeust et ses domestiques portaient le corps de Laure de l'entrée vers l'étage et sa chambre.
Ce lieu aux armoires pleines de robes et autres vêtements, accessoires, bijoux, meubles richement décorés, accueillait le corps blessé de son épouse sur un lit volumineux.
Il tenait sa tête et la déposa délicatement sur un coussin, ses yeux gris ne quittaient plus la peau blanche de son visage d'où le sang coulait...
Une femme de chambre apportait de l'eau et des tissus propres. Aussi le rouquin en prit un lui même et le trempa dans l'eau avant d'essuyer lentement le sang qui coulait du haut de la tête.
Petit à petit les traces s'effaçaient pendant que les larmes du duc séchaient à présent, il ne savait que faire d'autre, ses petites études médicales étaient loin trop loin...

Laure...Mon amour...Réveille toi...Laure...Laure...

Avec l'aide de la femme de chambre, il retira les lourds habits de son épouse puis la robe qu'elle portait, la laissant dans sa chemise blanche, aucune trace de sang, point d'autres blessures, c'était le principal.
Les draps la recouvraient, puis la couverture en fourrure tandis que le feu de l'âtre était ravivé pour que la chaleur règne dans la pièce.
Mais que faisait Bérénice ? Où était le médecin, le regard du duc se fit insistant sur l'entrée de la chambre avant de se reporter sur Laure.
Il fallait faire vite, il avait peur qu'elle ne se réveille jamais, peur de ne plus jamais voir l'azur de ses yeux, le sourire carmin de ses lèvres, peur de ne plus l'embrasser, la serrer dans ses bras...
Perdre sa femme, il ne le supporterait pas, alors y avait pas le choix, elle devait être forte pour leur couple, pour leur famille.

Bérénice !!! Ce médecin ???

Perdue dans ses pensées éphémères et intemporelles… Elle se sent chavirer, retenue par des mains et des bras la voici commençant comme une ascension vers les cieux ! Léger ballottement et enfin elle retrouve la douceur d’un foyer, la chaleur d’un duvet, le confort d’une couche sèche… La respiration se fait lente mais avec une certaine stabilité… Elle retrouve peu à peu les sensations tantôt perdue, l’eau tiède ruisselant sur son visage ensanglanté… La voici présentable ! Assurément !

Puis des voix… Une voix… La sienne… Elle aurait tellement voulu lui dire, à quel point elle était reposée… A quel point elle l’aimait… Au point de lui répondre aussi de tout son amour… Envie de lui sourire affectueusement… Laure tenta de surpasser son état de somnolence… Mais rien ne put la ramener aux siens…

Elle se concentra sur sa main gauche… Proche du Duc sans contexte…Impossible de la déplacer… Parler alors ! Non… Seul un léger décollement de ses lèvres rouges s’opéra laissant entrer et sortir l’oxygène nécessaire à sa survie !

Puis une apparition… Aristote se tenait droit devant elle !

Bonjour Laure… Ici tu es comme le commun des mortels, dans mon royaume il n’y a ni gueux ni nobles… Juste mes enfants que je rappelle à moi ! Comment te sens-tu ?

Je… Je suis apaisée ! Mais cela signifie-t-il que je suis morte ?!

Le vieillard se mit à rire, Laure beaucoup moins…

Tu as eu un aperçu de ce qu’est la mort mon enfant,c'est vrai... Tu t’es vue en dehors de ton corps ! Tu as vu d’un regard extérieur, tes proches, tes amies, ta famille… Tu as su porter un jugement sur toi ! Tu es une femme courageuse Laure, fière certes mais je ne peux t’en vouloir, tout te sourit, tu as la beauté, la grâce, le savoir… Tout ce dont tu as toujours rêvé petite fille ! En as-tu conscience que ce que tu as sur terre, certains tueraient père et mère pour avoir le quart !

Je… Oui… Mais… Aristote ?!

Tu n’es pas prête à quitter ceux que tu aimes Laure ! C’est pourquoi je pense que ton heure n’est pas encore venue ! Que ton âme rejoigne à présent ton corps… Tu ressentiras de la douleur… Il te faudra du repos, beaucoup de repos mais de ce moment tu ne garderas aucune séquelles sois en sure ! Ah ! Valentin me dit de te dire qu’il est bien à mes côtés, qu’il a été fier durant toutes ses années d’avoir pu être ton allié ! Il ne faut pas t’en vouloir telle fut sa destinée mon enfant ! Tu as mis au monde un fils ce soir… Je ne peux pas lui enlever sa mère…

Retournes y Laure, prends soin de toi et des tiens… Parts…

Mais attendez… Aristote…

Chuttt… Pars ma fille et n’oublies pas qui tu es…

Un voyage rapide, donnant presque la nausée ramera l’âme de Laure dans son corps… Son souffle se fit alors plus souple… Sommeil profond…

Enfin sa main répond et va chercher celle de son époux, la serrant à peine… La glissant dans la sienne plus qu’autre chose… Avant que la nouvelle vague de fatigue ne la reprenne… Cela devrait l’apaiser un peu… Laure est bien vivante à présent…

La jeune femme blonde qui était en grande discussion avec sa soeur concernant les dernières robes désirées, quand une agitation soudaine attira leur jolie frimousse blonde.

Elle arrivèrent non loin de l'endroit d'où venaient les exclamations de voix, les allers et retours de femme de chambre... Et tout cela provenait de la chambre de leur mère.

Constance arriva en premier dans les appartements de leur mère, suivie de près par sa soeur, et vit leur père penché sur leur mère. Celle-ci était étendue sur son lit, et était d'une pâleur de mort.
Une boule anxieuse montait de ses tripes vers sa gorge, mais elle n'arrivait pas à parler. Elle restait plantée devant le lit, sans aucune réaction. Puis une bousculade d'une femme de chambre la fit sortir de sa léthargie brutalement, et elle se mit à crier.

Mèreeee !

Mère ! qu'avez vous ?! Que se passe-t'il ?

La jeune femme se tourna vers son père d'un air perdue et terrifié.

Père, père ! Que se passe-t'il ? Qu'a donc mère ?

Des tissus qui volent en tout sens, des "Ohh oui celui la", "Ohh pas ca c'est d'un rigard "! "Oh avec ca on dirait la vieille cousine qui devait epouser Arthur". Bref quand deux soeurs parlent chiffon, faut pas les deranger ! Et pourtant c'est ce qui fut quand les femmes de chambre parlèrent entre elles. Non mais dis le petit personnel est d'un manque des respect ! Mais femme de chambre qui parle, voici sos ragot en route,et comme les deux n'etaient pas les dernières pour aller papoter, les voici seante tenante allant vers la source du bruit, la chambre de Maman.

Agitation, des femmes qui courent , un Père qui crie .. ET d'un coup le ton badin des soeurs qui se tut en approchant la porte.. c'etait le bébé qui arrivait? /. Un peu plus paniquée, l'image qui lui fut offerte quand elles entrèrent dans la chambre de leur Mère accentua cette terrible sensation que rien n'allait. Sa Mère, leur Mère etait bien trop pale, et leur Père bien trop inquiet.

Stoique sur le pas de la chambrée, elle resta la un moment sans reagir, les sons qui lui parvenaient etaient troublés.. Ce corps inerte et blanc n'etaient pas celui de leur Mère non.. On aurait dit un cadavre.. Ohh heloise tais toi !! Non maman n'allait pas mourir .. Un pas devant l'autre, lourd et peu assuré, elle se rapprocha tremblante, la voix peu audible, apeurée

Papa..

C'etait une demande dans le genre, que s'est-il passé, aussi bien qu'une supplication, qu'un besoin de lui.. un besoin de sa Mère.. un besoin d'eux..

Toujours rien...non rien...pas de mouvement, pas de médecin, l'espoir du Duc commençait à faiblir.
Puis vinrent alors ses deux filles, Constance et Héloïse, pas seulement les siennes mais également celles de Laure, son épouse qui gisait sur le lit, pâle, livide...
Il regarda alors la première à entrer ne sachant trop quoi lui dire, il ne savait pas ce qu'il se passait vraiment, il n'avait pas suffisamment de connaissances en médecine pour cela.
Mais c'est là que l'idée germa dans son esprit. Constance étudiait la médecine après tout, peut être que...

Constance...Laure a eut un accident...elle a donné naissance à l'enfant...mais...il y avait du sang sur ses cheveux, son visage...

Soupirant il reprit.

Toi tu as commencé à étudier la médecine...regarde si tu peux...

Héloïse était là elle aussi, ne disant qu'un seul mot, l'appelant, le suppliant, mais il ne pouvait rien dire de plus.
Sa main toujours sur la sienne, il ne se rendit pas compte au début, mais un bref mouvement, puis un glissement de sa main dans la sienne...ça y est !
Les yeux du duc fixèrent alors le visage de sa tendre épouse, un signe à tous ses appels ?

Laure ? Constance ! Je crois que Laure a bougé sa main dans la mienne...

Oui, l'espoir revenait, il espérait que sa belle fille puisse agir, que ce n'était pas si grave que cela en avait l'air.
Puis regardant Héloïse...

Helo, je viens de penser, trouve Cham, elle est avec...elle s'occupe...de ton frère.

Des paroles, la jeune fille se rendit compte qu'on prononçait des paroles. Un peu perdue, elle saisit des bribes de phrases.

Laure ... accident... naissance .... sang ... cheveux ... visage...

Un bref silence.

Toi ... étudier la médecine...regarde si tu peux...

Médecine, médecine, études.... Oui ! Il a raison ! Toutes à sa compréhension des choses et au discernement de ce que son père voulait qu'elle fasse, elle répondit machinalement, sans s'en rendre compte.

Oui, je reviens, il me faut quelques petites choses... Hum.... livres... simples... Puis elle repensa à ses herbes cueillies il y a peu et qui séchaient en cuisine. Et elle partit emmenant avec elle une servante afin que celle-ci l'aide à tout ramener. Entres les livres à la bibliothèque, les simples de la cuisine, les linges propres, et autres choses encore. Elles ne seraient pas trop de deux.

Helo, je viens de penser, trouve Cham, elle est avec...elle s'occupe...de ton frère.

La voix de son Père etait entrée, mais la cadette de repondait pas de suite, trop obsédée par cette image. Le sang ne l'efferyait pas, elle n'en avait jamais eu peur, mais la c'etait le sang de sa Mère.. Mère qui gisait.. Un souffle froid venant d'on ne sait ou reveilla un peu la jeune fille. Sa Mère, leur Mère avait bougé.. enfin.. Il fallait retenir son intention et ne pas la laisser repartir dans les limbes sombres d'une nuit sans fin.

Et c'est la ou les Mots de son père lui revinrent en tete

D'accord

Elle etait dejà dans les couloirs , le bas de sa houppelande un peu relevé afin de ne pas tomber, et d'ouvrir chaque porte dans le couloirs avec a chaque fois ces mots

Cham ?? Cham tu es la ? Chamm ??

Enfin une vingtaine de tentatives infructueuses, la brune devant elle qui finissait d’emmitoufler un bébé .. ce bébé.. Son frère.. . Plus douce meme si l'urgence de la situation aurait voulut qu'elle tire sa cham hors de la pièce pour l'entrainer vers la chambre, elle s'avanca vers eux, caressant du bout du doigts sa toute petite joue et un petit baiser deposé sur son front "Bonjour toi.." fut doucement glissé a son oreille.. Puis regardant Cham

Il faut qu'on aille dans la chambre de maman, elle se reveille et je crois.. le .. mon frère va pouvoir l'aider..

Elle hesita a demander a porter le petit.. jamais elle n'avait eu de bébé entre les bras alors si elle venait a le casser? le blesser? Oula non, precedent Cham, elle l'emmena vers la chambre matriarcale, sans un mot, elle la laissa passer et aller près du lit

La jeune fille qui était partie avec la Margot, servante qu'elle avait pour l'aider dans les tâches consistants à l'habillage, le ménage, enfin tout ce qu'une servante est censée faire.

Vite Margot ! Dépêches-toi !

Va me chercher des linges propres et de l'eau chaude

La jeune d'Orsenac quand à elle était partie chercher les informations nécessaires aux soins de sa mère. Un choc violent à la tête, donc commotion cérébrale... Elle écrivait et réfléchissait en même temps... Il lui fallait préparer un baume à étaler sur la blessure, afin d'apaiser la douleur et de soigner la blessure.

Une tisane aussi pour redonner les forces nécessaires à sa mère pour s'en sortir. Et tout l'amour de ses proches, oui tout cela sera nécessaire pour la guérison.

Oui, c'est cela, j'en suis certaine !

Elle n'avait pas le temps de préparer une teinture d'arnica, mais elle avait un onguent à base d'arnica. Ce qui était vraiment très bon pour les chocs.
Ensuite il lui fallait préparer une tisane que sa mère devrait boire plusieurs fois par jour afin de l'aider à se remettre plus rapidement. Une tisane de feuilles de Cassisier.

Une fois tous ses recherches prêtes, elle revint dans la chambre en compagnie de Margot.

Elle s'installa près de sa mère et nettoya la plaie du front qui ne saignait déjà plus. Inspecta l'énorme bosse sur le front. Et commença à étaler l'onguent sur le front, en prenant bien soin de faire pénétrer sans appuyer trop fort afin de ne pas blesser plus sa mère.

Avec l'aide de son père qui releva la tête de sa femme, donc de sa très chère et tendre mère à elle, la jeune fille lui fit boire un peu de tisane, en essuyant soigneusement ce qui coulait à côté de sa bouche.

Bois Mère, cela te soulagera... Il te faut te reposer maintenant, ne t'inquiètes pas, nous nous occuperons de nostre petit frère.

La jeune fille pensait déjà à faire mander une nourrice au château afin que sa mère puisse se reposer. Elle n'était pas en état de l'allaiter si tel était son souhait en tous cas.

La jeune d'Orsenac se tourna vers son père après une bise sur la joue de sa mère, et posa sa main délicate sur le bras de celui-ci, le voir ainsi, si perdu, si triste, il semblait avoir pris 20 ans d'un coup. Elle lui sourit doucement voulant lui montrer sa détermination à sauver la belle et l'unique Laure.

Voilà, je vais rester là quelques temps, pour le moment il nous faut patienter. va te reposer Père, je te préviendrais si il y a du nouveau.

rp

Blois > http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=2411014
Baptême Marg > http://forum2.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=25363984#25363984
ND > http://forum2.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=25363997#25363997
BA > http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=2410605

A garder :

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Citation :

À l'attention de blablabla,

De la part de Sa Majesté Laure d'Orsenac, Reine de France.

Salut et Paix

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Rédigé, signé et scellé en ...., le quatorzième jour du mois de mai de l'an de grasce MCDLXIX

Citation :

À l'attention de blablabla,

De la part de Sa Majesté Laure d'Orsenac, Reine de France.

Salut et Paix

Appartements privés de Laure de Troy ~ d'Orsenac, Duchesse de Souvigny 21071203595416429517491077

Rédigé, signé et scellé en ...., le quatorzième jour du mois de mai de l'an de grasce MCDLXIX

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