[02/04/1459] Cérémonie d'hommage à Magakrav et Guiseppe

C'était une journée noire pour les Volcanos aujourd'hui, la disparition de Maga fut un coup de massue au sein du parti, il était parti rejoindre sa sœur Lap et Benoit était la pour lui rendre hommage une dernière fois.Il avait rencontré Maga au cours de son premier voyage avec Lap, tout jeune douanier a l'époque, Maga et Lap l'avaient pris sous son aile pour lui apprendre a se battre et a se défendre lors des voyages. Puis Benoit retrouva Maga quelques temps apres au Château du BA, ce dernier avait été nommé Prévôt des Maréchaux, les deux hommes avaient appris a se connaitre un peu mieux pendant la période de la Guerre contre le Berry.Quand Benoit fut nommé a son tour Prévôt, Maga lui avait donné quelques conseils pour ses premiers pas.

Benoit arriva a la Chapelle où la cérémonie allait commencer, il salua sa Marraine Sakura et son amie Cham, personne ne disait rien pour le moment, d'ailleurs il n'y avait rien a dire que de penser et de se souvenir de ce grand homme avec un caractère fort qu'était celui de Magakrav.

Benoit s'installa sur un banc en attendant le début de la cérémonie.

Il avait fait le chemin nécessaire jusqu'au lieu. Cet homme c'était son mentor, son ami durant ces premiers jours à Angoulême. Il avait appris la nouvelle de sa disparition un peu par hasard. Certes il n'avait plus eu de nouvelles depuis un moment mais savoir que Giuseppe n'était plus l'avait marqué, l'avait profondément marqué en lui. Le jeune évêque de Poitiers se rendit donc en cette chapelle. Habillé totalement en noir, tout juste avec quelques coutures grises réhaussant le tout. Il s'agissait là de sa troisième toilette d'apparat. Une folie qu'il avait fait récemment en l'achetant. L'une des rares qu'il faisait. Il commençait d'ailleurs à porter l'une des tenues d'apparat qui commençait à s'user bien plus souvent que d'ordinaire, agacé par son inutilité quotidienne. Sans doute l'homme à qui il allait rendre hommage était lui aussi responsable de ce comportement modeste, retiré, peu ostentatoire du jeune homme. Il l'avait sans nul doute appris aussi à ses côtés. Dans la chapelle il ne reconnut quasiment personne mais il alla tout de même s'installer dans un coin. Préférant alla dire un dernier en revoir, seul que devant tout le monde.

Elle aurait imaginé qu'il y aurait plus de monde.
Voir la chapelle si peu remplit l'attrista quelque peu, mais au moins, les personnes présentes avaient sincèrement apprécié les disparus.
Elle aperçu même Sonia qui se faufila dans la chapelle, un peu comme une voleuse, ce qui la peina également.
Pensait-elle vraiment qu'elle lui en aurait refusé l'accès?
Aussi longtemps qu'elle vivrait, jamais ô grand jamais elle n'interdirait à qui que ce soit l'accès à une chapelle ou une église où elle officiait, à moins d'être excommunié ou païen notoire, ce qui était loin d'être le cas de Sonia.

L'entrée demeurant vide, elle estima qu'il était temps de commencer, les retardataires éventuels les rejoindraient en cours de route.

"Je vous souhaite la bienvenue en cette chapelle de Souvigny, vous qui avez connu et apprécié si ce n'est aimé l'une ou l'autre, ou même les deux éventuellement, de ces personnes qu'étaient Magakrav et Giuseppe.
Cette cérémonie ne doit pas être triste, car à l'heure où je vous parle, ils veillent sur nous depuis le Paradis Solaire, libérés de leurs peines et chaînes.

Mais avant toute chose, prions et demandons au Très-Haut de nous pardonner nos fautes:"

il n' y avait pas grand monde a la cérémonie, le moulinois était un peu déçu, son Suzerain et la duchesse de Souvigny étaient arrivés a leur tour.

Benoit aperçue au loin Sonia en retrait, il la salua d'un signe de tête, il savait qu'elle serait la et qu'elle devait surement souffrir par la disparition de Maga.

Sakurahime pris enfin la parole et commença a prier pour le pardon de nos péchés, le moulinois s'agenouilla et en serrant les mains, prononça les mots de la Chapelaine .

Lanf parla de son grand-père, quelques mots courts et simples mais visiblement sincères.
Ainsi en tous cas ceux-ci sonnaient-ils aux oreilles de ceux qui ne l'avaient point connu, comme elle.
Lanf s'écarta du lutrin et proposa à sa soeur de dire quelques mots à son tour.
Surprise, la chapelaine observa la femme qui se leva et se posta à son tour derrière le lutrin pour parler de son grand-père.

A vrai dire, elle ne savait même pas que Lanf avait une soeur, voila qui était chose faite!
Elle irait peut-être se présenter après la cérémonie, ou peut-être pas... ce n'était pas vraiment le moment pour cela...

La encore, l'allocution fut brève mais emplie d'une émotion légère, comme la vie de Giuseppe le fut: un sourire, une joie, le bonheur.
Puis Elaine repris sa place sur le banc parmi sa famille.

"Merci à vous deux pour ces quelques mots.
Giuseppe, là où tu es, repose en paix."

Elle releva la tête et fixa le fond de la chapelle de son oeil ardant.
Ce qu'elle allait faire ne plairait peut-être pas à tout le monde, mais qu'importait! ici, plus de parti, de casier judiciaire ni de querelle en tout genre, tous étaient rassemblé pour rendre un double hommage, non pour vider son sac envers les vivants.

"Sonia?
Peux-tu maintenant venir nous parler de Magakrav?"

Elle recula et laissa à nouveau la place.

La douleur de Sonia était poignante.
De lui-même, son oeil valide s'emplit de larmes qu'elle chassa en clignant des paupières.
Tout le monde était autorisé à pleurer, mais pas elle, ce serait pour plus tard, dans la solitude de sa chambre, avant de repartir, ou sur la tombe de celui qui avait tout d'abord été son chef avant de devenir un ami.

"Merci Soso..."

Le sobriquet lui avait échappé.
Mais elle ne le repris pas.
Contrairement à ce que Sonia devait penser, elle ne la détestait pas, loin de là, et n'avait pas cherché à couler.
Elle n'avait même pas pris part de près ou de loin à... Bref.

"Merci à vous trois pour ces témoignages vibrants des sentiments aussi forts que réels que vous leur avez porté et continuerez à porter en vous.
Je vous invite maintenant à vous joindre à moi pour une dernière prière, notre Credo, avant de communier ensemble en partageant le pain et le vin, corps et sang de Christos le Prophète.
Enfin, nous rejoindrons le cimetière où une pierre funéraire fut installée pour Guiseppe et où repose Maga, pour un ultime au revoir."



Puis elle prépara la communion où ceux qui le souhaitaient pouvaient venir pour le partage aristotélicien.



Une fois les communiant retournés à leur place, elle reprit la parole.

"Merci à tous d'être venus, pour accompagner la douleur de ceux qui restent, et qui, j'en suis certaines, trouveront, même si ce n'est pas immédiat, un jour un réconfort dans le fait de vous avoir su près d'eux.
Maintenant, je vous invite à aller nous recueillir sur les stèles de nos chers défunts, au cimetière de Souvigny."

Elle s'inclina vers les personnes présentes et traversa la petite nef afin de quitter la chapelle et d'ouvrir le chemin vers leur destination.

les témoignages étaient terminés et la Cérémonie touchait a sa fin, la Chapelaine récita le Credo et Benoit,tête baissée répéta ses paroles




quelques minutes après, le Seigneur de Meillers se leva pour aller se recueillir une dernière fois sur la tombe de Magakrav