Tombe de Lap Gofannon

Un bien triste cortège arriva au cimetière de Souvigny, fief d'un Duc, aujourd'hui dans sa tenue de diacre sacristain. La cariole qui transportait le cercueil s'arrêta au milieu du cimetière qui ne comptait guère de tombe, on pouvait y voir le mausolée des Troy en construction et quelques vieilles tombes au loin, d'anciens seigneurs de Souvigny.

Lanfeust fit signe aux porteurs de sortir le cercueil et de la déposer devant le trou qui avait été creusé pour la circonstance.

Il reprit la cérémonie une fois que toutes les personnes étaient présentes :

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre soeur dans ce lieu.
Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous car nous espérons revoir Lap quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume, au Soleil.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec eux, à ceux qu'ils sont pour nous, à ce qu'ils sont pour Dieu.

Puis c'est le silence pendant la descente du cercueil.

Ensuite le diacre asperge le cercueil d'eau bénite et dit au dessus du cercueil :

Cette eau, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !

Kimi suivie le cortège qui arriva au cimetière de Souvigny, fief de notre Duc.
Il écouta la suite de la cérémonie avec une grande tristesse.
Puis Kimi s'approcha du cercueil,
regarda pour la dernière fois et lui déposa une rose blanche en signe d'un en revoir,
elle restera toujours dans notre coeur et notre esprit.

Repose en paix Lap, on t'aime.

Benoit avait suivi le cortege en silence jusqu au cimetiere de Souvigny, dernier instants de dire adieu a son amie Lap
Apres avoir ecoute la fin de ceremonie, il s avanca a son tour vers la tombe puis se recuilla un instant avant de jeter
a son tour une rose sur le Cerceuil en prononcant ces paroles

soit en Paix mon Amie, nous t oublierons jamais Lap Gofannon

L'ultime et dernier voyage de Lap en ce cortège foulant la boue du chemin qui les conduit a Souvigny . Ils l'accompagnaient certain envahi par la tristesse , d'autres avec des souvenirs gais ou moins gais , ou bien d'avoir rater quelques choses avec Lap. Mais ils étaient la , pour elle parce qu'elle ne leur était pas indifférente , parce qu'elle les a touchée dans un moment de leur vie.

Cham regardait le cercueil descendre en cette terre qui la recouvrirait , moment d'angoisse , de peur , envi de crier "NON"... elle aurait tant voulu , lui parler encore et encore , ne pas rester sur ce blanc dans leur entente. La jeune femme se consola de la savoir ici non loin d'eux , dernier regard sur le cercueil , dernier hommage à Lap ...

Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 06/01/2010

Prier tout le long du boueux chemin qui est le leur.
Silence dans les rangs.
Soupirs, larmes mêlés aux souvenirs pour certains, certaines.
Parcourir les derniers lieux qui amèneront Lap en sa dernière demeure.
Serrer les dents pour ne point laisser la place à la douleur.
Silence parmi des Blanches.
Serrer quelques mains en signe d’amitié, de compassion.
Echanger quelques regards encourageants pour ceux qui subissent douloureusement l'icompréhensible perte.
Fouler la nature endormie qui ce jour enfermera à jamais la jeune femme.
Fermer les yeux un court instant face à la dernière demeure qui sera sienne avant que de laisser tomber quelques blanches fleurs pour un dernier au revoir.

Crapaudine avait suivi le cortège jusqu'au cimetière de Souvigny. Cette terre qui avait accueilli Lap récemment allait être sa dernière demeure. Triste fin mais ils étaient tous voué à être rendu à la terre nourricière. Les plus chanceux rejoindrait l'esprit du Très Haut dans son paradis solaire. La dame de Meillers ne doutait pas que son amie y serait en bonne place.

Lanf récita les paroles consacrées qui allaient bénir la tombe de la défunte, la jeune femme se recueillie la tête baissée.

Longue avait été la route depuis Clermont, capitale où se sentait bien seul le jeune Arthur alors qu’il revenait d’une retraite promise depuis longtemps et que son père en tant que duc du BA vadrouillait une nouvelle fois dans tout le pays pour aller à la rencontre des bourbonnais et auvergnats.

Le blondinet préférant donc ne pas tourner en rond dans l’hostel familial, avait mandé Bérénice pour qu’elle s’occupe de leur départ pour la grande demeure du rouquin qu’était le château de Souvigny. Cette dernière ne semblait pas rassurée de voir traîner l’enfant sur les chemins alors que son père n’en savait rien, et aurait apprécié passer plus de temps à subir les caprices de l’enfant, du moment que personne ne quitte l‘hostel.
Toutefois, elle ne put échapper à la colère du mioche qui avait su se faire entendre et une troupe d’une bonne quinzaine de personnes s’était mise en route pour rejoindre Souvigny.
Il avait fallu d’ailleurs de longues heures pour que les premières bâtisses de la ville soient en vue, et bientôt on aperçut l’abbaye, puis l’église prieurale de Saint Pierre et Saint Paul, puis enfin, plusieurs lieues plus loin, le château où séjournerait la progéniture ducale.

Le petit cortège passa par la porte la plus discrète pour ne pas trop signaler la présence du nobliau miniature en ce lieu. Le coche s’arrêta quelques secondes plus tard, dans la modeste cour qui devait servir de fermette à l’occasion, lorsqu’aucun Troy n’était là.

Arthur était bien heureux de descendre, et lâcha un long soupir de satisfaction en retrouvant les décors qu’il aimait tant, et cet air particulièrement vivifiant, même si malgré tout le soleil, haut dans le ciel ce jour là, était particulièrement brillant et chaud.
Par chance le garçon … ou plutôt sa nourrice, avait prévu des vêtements à porter en une telle chaleur.
Et justement, ce n’est qu’après s’être changé et avoir choisi un livre dans la grande bibliothèque du château que le blondinet quitta l’enceinte de ce dernier, sous bonne garde toujours, pour se rendre au cimetière et plus particulièrement sur la tombe de Lap.

Après une longue prière, quelques chaudes larmes, et un recueillement silencieux à genoux et les yeux rivés sur la tombe, il s’installa sans davantage de bruit et entama tranquillement la lecture de son ouvrage, trouvant l’endroit suffisamment calme, reposant et frais pour ce genre d’activité.

Des mois après

Benoit venait de quitter le Conseil, et avant de partir en Guyenne afin de revenir au meilleur de sa forme pour les prochaines élections, il decida de venir se recueillir quelque temps sur la tombe de son amie disparue tragiquement

une fois devant la tombe, Benoit la nettoya, jeta les fleurs fanées par le temps, et les remplaça par un magnifique bouquet de roses comme aimait son amie, puis après avoir fait une prière il decida de s asseoir a coté et lui raconta ses mésaventures depuis. Lap lui manquait, cette femme qui lui avait montré la direction prendre pour etre ou il en était aujourd’hui, elle serait surement fière de lui, malgré des erreurs qu il avait surement du commettre mais qu elle n était plus la pour le remettre en place, il avait tant de questions encore, tant de projets, il savait qu il pouvait compter sur les volcanos dont il avait acquis la confiance

des heures passèrent et Benoit decida de repartir vers Moulins, il déposa un baiser sur la tombe et déclara

Je reviendrais

dans le cœur de Benoit, l amitié était sacrée, amis vivants ou disparus il ne les oubliait pas

Il n’était pas revenu en ces lieux depuis un long moment, il n'y serait sûrement pas revenu d'ailleurs, si ses amis ne s'unissaient pas ici. cette demeure était pour lui un souvenir bien douloureux.

la vie avait fait son œuvre, le temps passait mais une part de lui était ici,

Il ne put s’empêcher de venir voir cette tombe qu'il n'avait voulu venir honorer, tellement la douleur ressentit et toujours bien présente, était un fardeau trop lourd à porter pour lui, il était bien trop jeune, il ne savait pas comment manifester son chagrin, sa peine, son désarroi de l’époque, maintenant plus aguerri de la vie, il se sentait le devoir de venir fleurir celle qui lui donna tant d'amour, d'envie et de joie.

Lap, resterait pour lui et à jamais l'un des plus merveilleux moment de sa vie même si d'autres moment qu'il espérait aussi fort se dessinait jour après jour.

Phoe espérait qu'elle repose en paix, loin de tous les tourments de sa vie bien trop courte. Il maudit le divin dans ses pensées de lui avoir volé celle qui l'avait fait tant rougir et pensant à sa vie de maintenant un peu façonné par cette femme au grand cœur il ne pu dire qu'un seul mot :

Merci

Cela faisait maintenant longtemps que Lap n'était plus.
Elle s'en souvenait fort bien pourtant de celle qui fut, comme elle, douanière de son village, et Blanche.
Et ça, elle ne l'avait appris que fort récemment...

C'était d'ailleurs à ce titre qu'elle venait ce jour lui rendre un ultime hommage.

Elle s'approcha doucement de la tombe, soigneusement entretenue.

"Bonsoir Lap... où devrais-je dire, bonsoir ma soeur...
Si je m'étais attendue à cette nouvelle...
Toi que j'ai côtoyé à la prévôté et dont il a fallu attendre le départ pour savoir qu'un jour un lien très spécial nous unirait à travers la mort.
Je reprends aujourd'hui le flambeau aux côtés de celles qui furent tes compagnes, tes soeurs, et sont aujourd'hui devenues les miennes.
Je ne te ferai pas honte Lap, et je continuerai, jusqu'à ce qu'un jour je transmette à mon tour ce flambeau.
Je ne te ferai pas honte et j'espère que de là où tu te trouves aujourd'hui, tu veilleras sur moi et mon épée que je brandirai aussi pour toi, pour protéger ce que tu as aimé."

Elle garda le silence quelques minutes, emplie d'une étrange émotion, mélée de tristesse, de nostalgie mais aussi d'un futur qui se dégageait peu à peu, rayonnant.
Elle su que sa prière avait été entendue, et souriante, elle se releva, non sans avoir touché doucement la pierre et murmuré un:

"Repose en paix ma soeur"

avant de quitter le cimetière.

Un heureux événement le faisait venir à nouveau en ces lieux, la démarche bien assuré, il arriva au cimetière voir à nouveau la tombe de Lap.

C'est avec un peu moins d'assurance qu'il se planta devant l'endroit ou reposait à jamais la si délicieuse Lap. La tombe était fleuri, propre et bien entretenu néanmoins, il ne pu s'empêcher d'arracher de sa main quelques mauvaises herbes poussant ca et la le long de la pierre tombale.
La rose qu'il posa sur le marbre était belle et fraichement cueilli, le rouge qui la composait contrasté parfaitement avec le gris de sa dernière demeure, gris de ses regrets, gris de son amertume.

Pas de prière, pas d'incantation divine ou autre prechi prêcha dont il ne connaissait ni la teneur ni la véracité, juste un moment de répit dans un endroit calme. Il se posa à même le sol et fermant les yeux plongea dans les songes d'un beau dimanche en Berry.

Les minutes s'écoulaient peu à peu et une rafale de vent plus forte que les autres le sortit de ses pensées, il se releva, posa un regard tendre sur le granit, puis s'en retourna vers la cérémonie heureux d'avoir pu une fois encore venir passer un moment de douce quiétude en sa compagnie.

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